martes, 22 de noviembre de 2011

Emilio Sánchez Vicario demuestra que es el Spanish Resonant Leader: Repuesta a Noah en inglés, Spanish y Franchute

They´re special, same as you were (French, English & Spanish)

22112011
Ils sont extraordinaires, comme tu l'étais

Cher Yannick,

Je t'écris en tant que joueur et en tant qu'ami, alors que je pourrais le faire en tant que Président de l'Association des Sportifs Espagnols, même si le contenu de la lettre aurait été quasiment le même.

Lorsque j'ai entendu tes malencontreuses déclarations, j'ai pensé que tes paroles avaient été sorties de leur contexte, ou que tu les avais prononcées dans un moment « tendu ». Mais lorsque j'ai vu que c'était en fait un article écrit par tes soins, que c'était pensé, écrit et envoyé à un média pour qu'il soit publié, j'ai ressenti une profonde déception. Tu as blessé les sportifs, les Espagnols et moi-même. Faire de la démagogie sur les triomphes des sportifs espagnols en les mettant tous dans le même sac avec les tricheurs, je ne pense pas que celasoit juste. Toi qui as toujours défendu la sportivité, trouves-tu cela sportif ? Je ne pense pas que nous méritions cela.

Toi et moi, nous avons joué ensemble, nous sommes amis et nous avons même discuté de ce sujet au cours d'un dîner. En vérité, je suis stupéfait. Tu laisses entendre qu'être fort ou avoir un physique privilégié résulte d'une potion magique. Alors nous qui avons joué contre toi, que devrions-nous croire ? Nous avions devant nous un joueur beaucoup plus fort, plus rapide, plus athlétique et plus explosif et nous pensions : «C'est le Grand Yannick, du pur talent, naturellement fort. Quelle chance il a ». Jamais il ne nous serait venu à l'esprit de penser que tu avais la potion d'Astérix.

Ce que nous avons en revanche en Espagne, et tu en as été l'un des précurseurs, c'est que nous avons canalisé l'énergie pour créer un moyen de mieux rivaliser et cela va au-delà de la tactique et de la technique. Il s'agit de quatre facteurs : la tête, la condition, le coeur et les couilles. Si tu canalises ces facteurs, arrive alors cette énergie qui fait la différence. N'est-ce pas notre cas ? Ces quatre 'C' ( en espagnol tête se dit « cabeza ») les commandements du Grand Severiano Ballesteros guident aujourd'hui la plupart des sportifs espagnols. C'est ça notre potion, cher Yannick.

J'en profite pour te dire que l'Espagne a commencé à s'entrainer de manière plus continue depuis ces trente dernières années, au moment même où nous nous améliorions en tant que pays au niveau de l'Europe. Cette amélioration sociale nous a donné la confiance pour croire plus en nous et parvenir à croire en nos quatre C, qui, pour moi, se trouvent le plus dans la faim de succès que nous n'avions jamais eu avant. Le succès du sport espagnol a été un processus au cours duquel chaque génération a surpassé la précédente, mais ce n'est pas un succès né du jour au lendemain comme tu le déclares. Par exemple, pour parler de notre sport, le tennis, dans lequel l'Espagne est le leader du circuit, à l'époque qui a suivi la mienne, il y a eu Bruguera, qui a remporté deux Roland Garros. Sont arrivés ensuite les Corretja et Costa, qui sont parvenus à dépasser les prouesses de la génération antérieure. Puis vint Moya, qui a atteint la première place mondiale durant quelques semaines, suivi de Juan Carlos Ferrero, qui lui aussi a réussi à devenir un solide numéro un. Et enfin arrive la génération Nadal et celle de tous les autres grands joueurs que nous avons dans le Top 100, qui se sont inspirés des  générations précédentes pour aller encore plus loin. La même chose se produit dans les autres sports, comme le football et le basket, dans lesquels nous avons progressé petit à petit. De plus, pour toi qui t'y connais en foot, nos footballeurs gagnent en tapant dans le ballon mais pas uniquement grâce au physique. Et c'est également ce qui se passe avec nos basketteurs, qui n'ont pas le physique de ton fils et qui pourtant ont gagné la finale. Une génération exceptionnelle, comme celle que nous avons en basket, n'est pas le fruit d'un jour puisqu'il s'agit là de la quatrième génération qui triomphe, jusqu'au point d'avoir, peu à peu, pratiquement toute l'équipe nationale en NBA.

Nous savons tous que notre Rafa, l'unique joueur au physique imposant, très semblable au tien, gagne parce qu'il parvient à canaliser mieux que personne les quatre C. Les grands champions ne gagnent pas grâce à des potions, ils gagnent parce qu'ils sont spéciaux et grâce à cette énergie particulière qui les anime, comme elle t'animait toi-même.

Traduction de Charlotte Ezdra donsco@hotmail.fr 

They´re special, same as you were

Dear Yannick,

I write to you as a tennis player and friend, but I could also do it as the President of the Athletes' Association of Spain, and the content of this letter would be very similar.

When I heard your inappropriate statements, I thought that probably your words were taken out of context, or that they were said in the heat of the moment. However, when I saw that the statements were from an article which was thought, written and sent from you to a newspaper for publishing, I felt a profound disappointment. You have hurt the Spaniards, the athletes and me; I think it is not fair to discredit the triumphs of Spanish athletes by treating them all as cheaters. You, who always defended sportsmanship! Is this a sportsman's behavior? I don't think we deserved it.

You and I competed together, we are friends and we have even discussed this topic at some dinner. The truth is that I am still stunned, you give to understand that being physically strong or having a privileged body is because of taking magic potions. Then, those who competed with you, what should we think? We had before us a much stronger and athletic player, faster, more explosive, and we thought: "he is the Great Yannick, pure talent, naturally strong, how lucky he is". We never thought that you had the potion of Asterix.  

What we do have in Spain, and you were a great paradigm of this, is that we have channeled the energy to create the best means to compete, and this goes beyond tactics and technique. These four factors are the head (cabeza), the condition (condición), the heart (corazón) and the balls (cojones). If you channel these four factors, it appears this energy that makes the difference. This Spanish four Cs, the four principles of the great Severiano Ballesteros, is what today leads most of Spanish athletes. This is our potion, dear Yannick.

I take this opportunity to tell you that Spain began sports competition in a continuous manner 30 years ago, the same stage where we improved as a country and got to the level of Europe. This social improvement gave us the confidence to believe more in ourselves and to be able to believe in our four Cs, mainly due to the hunger for successes not achieved before. The success in sports of Spain has been a process in which each generation has overcome the previous one, but not an overnight success as you declare. For example, talking about our sport, tennis, where Spain leads the circuit, my generation was followed by the one of Bruguera, who won two Roland Garros. Then it came the generation of Corretja and Costa, surpassing the success of the previous one, and then the one of Moya, who achieved the number one position of the world for a few weeks, followed by Ferrero, who managed to be a solid number one. Next it came the generation of Nadal and all the other great players we have in the top 100, which have been inspired by the previous generations and have surpassed them. The same has happened with other sports, like soccer or basketball, in which we have been gradually improving. You, who understand about soccer, can see that our players win because of their game, but not because of physical power. The same happens with our basketball players, who do not have the athletic body of your son, but they ended up beating him in the final. An exceptional generation, as Spain has in basketball, is not made overnight, indeed this is the fourth generation that succeeds. Slowly and progressively we have most of our national team playing at the NBA.

We all know that our Rafa, the only one with an outstanding physical condition, very similar than yours, wins because he channels better than anyone else the four Cs. The great champions do not win because of magic potions, they win because they are special and are able to create this unique energy, just as you did. 

Traducción de Alex Costa alexandra@sanchez-casal.com

Son especiales, como tú lo fuiste

Querido Yannick,

Te escribo como tenista y amigo, aunque podría también hacerlo como presidente de la Asociación de Deportistas Españoles, y el contenido de este escrito sería muy parecido.

Cuando oí tus desafortunadas declaraciones, pensé que habrían sacado de contexto tus palabras, o que te habrían cogido en un momento de "calentón". Pero cuando vi que había sido un artículo tuyo, que había sido una cosa pensada, escrita y enviada a un medio para que lo publicara, sentí una profunda decepción. Has herido a los españoles, a los deportistas y a mí; hacer demagogia con los triunfos de los deportistas españoles, metiéndolos a todos en el saco de los tramposos, no pienso que sea nada justo. Tú que siempre defendiste la deportividad, ¿es esto deportivo? No pienso que nos lo merezcamos.

Tú y yo competimos juntos, somos amigos e incluso hemos discutido de este tema en alguna cena. La verdad es que sigo estupefacto, das a entender que ser fuertes o tener un físico privilegiado es por tomar pócimas mágicas. Entonces, los que competíamos contigo, ¿qué deberíamos pensar? Teníamos delante a un jugador mucho más fuerte y atlético, más rápido, más explosivo, y pensábamos: "es el Gran Yannick, puro talento, naturalmente fuerte, qué suerte tiene".  Nunca se nos ocurrió pensar que tenías la pócima de Astérix.

Lo que sí que tenemos en España, y tú fuiste un precursor de ello, es que hemos canalizado la energía para crear el mejor modo de competir, y éstas van más allá de la táctica y la técnica. Se trata de cuatro factores: la cabeza, la condición, el corazón y los cojones. Si canalizas estos factores surge esta energía que marca la diferencia. ¿No será éste nuestro caso? Estas cuatro C's, los mandamientos del Gran Severiano Ballesteros, guían hoy a la mayor parte de deportistas españoles. Esta es nuestra pócima, querido Yannick.

Aprovecho para contarte que España empezó a practicar deporte de forma más continua en los últimos 30 años, la misma etapa que mejoramos como país poniéndonos a la altura de Europa. Esta mejora social nos dio la confianza para creer más en nosotros y lograr creer en nuestras cuatro C's, que en mi opinión se erigieron principalmente en el hambre de éxitos que nunca antes tuvimos. El éxito del deporte español ha sido un proceso en que cada generación ha ido superando a la anterior, pero no un éxito de la noche a la mañana como tú declaras. Por ejemplo, hablando de nuestro deporte, el tenis, donde España lidera el circuito, a mi generación le siguió la de Bruguera, que consiguió dos Roland Garros. Luego vinieron los Corretja y Costa, superando los éxitos de la generación anterior, y después Moya, que logró el número uno por algunas semanas, y a continuación Ferrero, que consiguió ser un sólido número uno. A esto le siguió la generación de Nadal y todos los demás grandes jugadores que tenemos en el top 100, que han usado como espejo las generaciones anteriores y las han superado. Lo mismo ha sucedido con los otros deportes, como el fútbol o el básquet, donde hemos ido mejorando progresivamente. Además, tú que entiendes de fútbol, nuestros futbolistas ganan tocando el balón, pero no precisamente por físico. Y lo mismo sucede con nuestros jugadores de básquet, que no tienen el físico de tu hijo aunque acabáramos ganándole en la final. Una generación excepcional, como la que tenemos en básquet, no es fruto de un día, pues esta es la cuarta generación que triunfa, hasta llegar poco a poco y con el tiempo a tener a prácticamente todo el equipo nacional en la NBA.

Todos sabemos que nuestro Rafa, el único con un físico imponente, muy parecido al tuyo, gana gracias a que canaliza mejor que nadie las 4 C's. Los grandes campeones no ganan por pócimas, ganan porque son especiales y logran esa energía distinta, igual que tú lo eras y la conseguías.

Emilio Sánchez Vicario

http://emiliosanchezvicario.wordpress.com/2011/11/22/they%C2%B4re-special-same-as-you-were-french-english-spanish/

No hay comentarios:

Publicar un comentario